Roland Garros
Richard Alvear - Publié le 22/12/2022
La charpente métallique installée sur le Lenglen
Chapô:
Le stade de Roland Garros continue de faire évoluer ses infrastructures, notamment dan l'optique des JO de Paris 2024. Après l'installation du toit rétractable sur le court Philippe Chatrier, la charpente métallique du futur toit du court Suzanne Lenglen vient d'être posée.
La charpente métallique du court Suzanne Lenglen a été installée - © C- Guibbaud - FFT
La Fédération Française de Tennis poursuit actuellement la modernisation du stade Roland-Garros avec l’aménagement du toit sur le court Suzanne-Lenglen, qui sera opérationnel pour le tournoi de Roland-Garros 2024 et les Jeux Olympiques de Paris. La première étape significative de ces travaux d’envergure vient de s’achever avec le positionnement (ripage) de la charpente métallique. La nouvelle silhouette du court Suzanne-Lenglen commence donc à se dessiner. Les deux éléments latéraux de la charpente métallique reposent désormais sur leurs piliers. Cette phase complexe, qui relève de nombreux défis techniques, a consisté au déplacement sur une longueur de 25 mètres, de ces éléments latéraux mesurant 100 mètres de long et 18 mètres de large, et pesant environ 400 tonnes. Lancé en juillet 2021, ce chantier se prolongera jusqu’en mars 2023 avec notamment la mise en place du coffre de rangement de la couverture, et des différents mécanismes. La dernière phase de ce chantier, qui débutera après l’édition 2023 du tournoi de Roland-Garros, verra l’installation de la toile constituant la couverture mobile.
Ce projet, mené sous la direction de l’architecte et urbaniste français Dominique Perrault, s’intégrera harmonieusement à l’environnement du stade et s’inscrira dans une démarche environnementale et sociétale. Cette nouvelle toiture, sublimera l’architecture singulière du court Suzanne-Lenglen en donnant l’impression d’être en lévitation au-dessus du court et des tribunes.
La couverture mobile, sera composée de toile et s’inspirera de la jupe plissée créée par Jean Patou pour Suzanne Lenglen. Cet ouvrage rend ainsi un bel hommage à la championne, pionnière du tennis féminin, qui incarnait si bien l’élégance à la française.
"Je voulais rendre hommage évidemment au tennis, mais aussi au tennis de l'époque de Suzanne Lenglen, les années 30 (ndlr, Lenglen a joué dans les années 1910 & 1920) et en particulier à la dimension vestimentaire de cette époque. Son style, son élégance très française et sa fameuse jupe plissée. Cette notion du plissé m'a intéressé par rapport justement à la couverture du court, au toit que j'ai imaginé transformer en un plissé de quelques milliers de mètres carrés", a déclaré Dominique Perrault, architecte de ce projet.
Ce projet, dont la mise en œuvre a été accélérée grâce à l’accompagnement de la SOLIDEO (Société de Livraison des Ouvrages Olympiques), s’inscrira dans l’héritage de Paris 2024 et contribuera à enrichir un peu plus le patrimoine architectural du stade Roland-Garros.
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